Les dépôts pétroliers

Les dépôts pétroliers

Depuis sa création, notre association s’est préoccupée de la cohabitation problématique entre les activités industrielles et les zones d’habitation.
Lors de l’enquête publique sur le réaménagement de la ZAC des Guilleraies, en mars 1994, nous avons tout particulièrement mis en cause « le stockage et la manutention de produits pétroliers ».
Lors de la création de « périmètres de protection » autour des deux dépôts pétroliers de Nanterre, en application de la nouvelle directive « SEVESO » de 1996, nous avons renouvelé notre défiance envers le site du Chemin de l’Ile et celui du Petit Nanterre.
Nous sommes intervenus, à plusieurs reprises, directement, auprès du Préfet des Hauts de Seine, et auprès de la Mairie de Nanterre, pour demander le démantèlement de ces cuves.
A la fin de l’année 2002, nous avons appris que la Préfecture de Région chargeait une commission d’étudier le problème des dépôts pétroliers à l’échelle de l’Ile de France.
Il serait temps qu’elle rende publiques ses conclusions.
Il est scandaleux que des dépôts pétroliers demeurent dans un quartier urbanisé de NANTERRE.

L’INCIDENT DU 15 DECEMBRE 2004 LE DEMONTRE…
Ce jour là, en fin de matinée, une fuite importante de gazole s’est produite sur le site désaffecté de l’entreprise Total, situé avenue Jules-Quentin/rue Louis Lécuyer. Les quantités de carburant qui se sont répandues sur le sol ont occasionné des atteintes à l’environnement (nappe phréatique et proximité de la Seine).

Extrait du courrier du 10 janvier 2005 de Christine BOURCET, Adjointe à l'Environnement Mairie de Nanterre

« Je tenais à vous informer qu’une réunion relative aux travaux de dépollution du site de Total, avec la participation de représentants de cette entreprise, aura lieu : le 26 janvier à 19 h 30 salle Voltaire 33-35 rue Voltaire. 

Nous nous sommes rendus à cette réunion, à laquelle assistaient les riverains, groupés en association, Christine BOURCET et plusieurs représentants de la mairie de Nanterre, et cinq responsables de l’entreprise TOTAL.

Nous y apprîmes qu’une canalisation, non répertoriée chez TOTAL, (?), avait été arrachée le 13 décembre 2004 lors de l’enlèvement d’un bloc béton de fondations, qu’aucune mesure spéciale n’avait été prise à la suite de cet incident. Sa gravité fût révélée le 15 décembre, à l’occasion d’une livraison de gazole pour le « voisin » DPN, où 370 000 litres furent répandus sur le terrain. Une cellule de crise fût constituée.
Un arrêté d’urgence fût rendu par le préfet le 20 décembre. (Une visite en préfecture est programmée le 4 février 2005 pour étudier sa levée…)

Et les riverains ???

Ils doivent subir les conséquences de la pollution :

  • Seuls, 250 000 litres auraient été pompés le 15 décembre,
  • Les réseaux d’assainissement ont dû être pompés,
  • La pollution restée sur le terrain nécessite, sur place, un matériel pour son confinement.
  • Les représentants de TOTAL nous ont affirmé que la nappe phréatique n’avait pas été atteinte, mais ont reconnu qu’elle était contaminée depuis très longtemps, (anciennes carrières puis remblais par tout-venants).
  • La réparation n’est que provisoire, ce « provisoire » devant durer environ une annéee !!!
  • Les terres sont, soit traitées sur le site, soit éliminées…
  • Concernant les travaux de démantèlement et de dépollution du site, les riverains subissent les nuisances de bruit, dès 6h voire 4h du matin, leurs habitations se fissurent suite aux vibrations provoquées par les engins de déblaiement…

– Un mur très haut longe le dépôt des autobus, privant les berges de soleil. Comme nous l’avions déjà suggéré, son remplacement par un mur de soutènement incliné, surmonté par une clôture paysagère telle celle du parc du Chemin de l’Ile serait le bienvenu.
– Nous apprécions que l’entretien des berges soit confié à des associations d’insertion .

Autre extrait du courrier du 10 janvier 2005 de l'Adjointe à l'Environnement de la Mairie de Nanterre :

« Par ailleurs, comme vous le savez, notre municipalité a fait part à plusieurs reprises au préfet de Région de ses interrogations quant aux risques industriels liés aux dépôts pétroliers localisés dans des zones urbanisées. 
Nous partageons en effet, avec d’autres villes, le souhait que soit menée une étude sur l’organisation et la distribution des hydrocarbures en Ile-de-France .

Nous réitérâmes, lors de cette réunion, notre demande du départ des dépôts pétroliers.

Christine BOURCET nous a, alors, appris que le Préfet de Région, trois ans après qu’il a annoncé le lancement d’une étude, aurait déclaré que la commission n’était pas habilitée, et que l’étude relevait du Ministère de l’Industrie !!!

 

Et pendant ce temps là…

Auteur de l’article : naturellement-nanterre

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