Contribution de l’association NATURELLEMENT NANTERRE à l’Enquête publique sur le quartier des GROUES

Photos du quartier de la rue Jenny, extraites du petit livre « Les Groues » (2010) de Jean Pottier et de son association A.D.I.R.G (Association de Défense des Intérêts des Résidents des Groues).

Nous nous réjouissons que le sort du quartier des Groues, qui était gelé depuis des décennies, se précise enfin et qu’il préserve les habitants de la rue Jenny, ce qui n’était pas gagné d’avance.

Mais l’aménagement qui nous est proposé ne nous satisfait pas :

– Pas assez d’espaces verts : même si, selon l’Adjoint au Maire à l’Habitat, M. CASSOU (cité par la Gazette de la Défense du 24 avril), la ville de Nanterre a obtenu le doublement de la surface initialement prévue à cet effet, c’est encore insuffisant : La plupart des nouveaux arbres plantés n’auront pas avant longtemps l’ampleur souhaitée pour procurer de l’ombre et de la fraîcheur l’été et notamment en période de canicule. S’il y avait quelques hectares de plus plantés, il y aurait un îlot de fraîcheur plus performant.

Le quartier des Groues devrait accueillir a terme 12 000 nouveaux habitants et autant de salariés – DR

– Trop de bureaux : M. JARRY, Maire de Nanterre, précise dans sa contribution que la ville a voté contre un point de l’article 2 du règlement UFF qui porte en germe une tertiairisation excessive des parties conservées du tissus ancien d’activités diverses. C’est bien, mais ça reste très limité par rapport à la bétonisation du quartier en immeubles de bureaux…

– Pas assez de logements :  Dans l’article cité de la Gazette de la Défense, M. CASSOU indique que la ville a obtenu, pour doubler les espaces verts, de construire 500 logements de moins. C’est une diminution équivalente de m² de bureaux qu’il aurait fallu obtenir, même si la perte financière aurait été plus forte !

 

Tout le monde sait qu’il y a trop d’emplois, essentiellement tertiaires, à la Défense et à l’ouest de l’Île de France et partant, pas assez de logements (de toutes catégories) pour les gens qui y travaillent et souhaitent s’en rapprocher.

Mais on se refuse à prendre les mesures susceptibles

de remédier à ce déséquilibre :

  • Alourdissement des taxes payées par les entreprises pour leurs bureaux dans le secteur.
  • Moratoire des constructions d’immeubles tertiaires jusqu’à ce que les transports en commun permettent aux salariés de venir y travailler dans des conditions décentes.
Ici, en 2024 la future gare Nanterre La Folie (RER E EOLE), et à gauche en 2030 la future gare du Grand Paris Express (Branche 15 Ouest)

Si, à la faveur de cette Enquête Publique, un geste était fait pour le développement durable des Hauts de Seine, ce serait une bonne chose !

Nanterre, le 25 avril 2019

Autres nouvelles des Groues

Parallèlement à l’enquête publique et aux autres démarches officielles, différentes initiatives ont été lancées par des urbanistes, des architectes, des paysagistes et des militants associatifs pour promouvoir des projets aussi bien provisoires que définitifs, pour le quartier. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site de Vive Les Groues  YES WE CAMP qui coordonne ces actions.

Vive les Groues souhaite être un acteur dynamique de la vie locale, capable de susciter, produire ou accueillir des actions collectives. Si la parcelle du 290 rue de la Garenne est le premier terrain d’action, l’équipe de Vive les Groues espère également contribuer à des projets ailleurs dans le quartier, dans la rue et les espaces publics, ou dans l’enceinte d’autres structures installées aux Groues.

Auteur de l’article : naturellement-nanterre

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